Cette rentrée à laquelle on se met à penser dès la mi-août est arrivée, et même passée. A chaque fois, je ressens une petite appréhension : tous les éléments de la vie de chacun de nous 5 vont-ils s'emboîter harmonieusement ?

J'éprouve aussi de la joie, une joie qui me fait penser à celle que je ressentais quand j'étais haute comme trois pommes et que je découvrais mon nouvel agenda, mes crayons neufs et cette odeur si forte des protège-cahiers. Cette odeur de plastique tellement liée à mon enfance.

Ce parfum signifiait à la fois qu'une nouvelle période de ma vie commençait, et promettait beaucoup de nouvelles aventures et de surprises ! Allaient-elles être toutes bonnes ?

Les enfants ont pris le chemin du collège, du lycée ou de la fac...
Les activités sont choisies et même commencées, le planning familial est placardé sur le frigidaire. Il n'y a plus qu'à la vivre, cette nouvelle année.

Les bonnes résolutions sont prises et pour le moment tenues.

Il ne me reste plus qu'à mettre en route quelques projets, plutôt pro mais ça, ce sera pour un peu plus tard...

Je suis celle qui donne le la.

Celle qui met en route ou qui stoppe net.

Celle qui insufle la bonne humeur ou la mauvaise.

C'est moi qui, en toute circonstance, donne le ton,

Et ils suivent.

Si mon oeil est clément, le leur le sera,

Si je vois le verre vide, ils ne verront jamais le plein.

Le socle, la colonne vertébrale, l'équilibre !

Nous sommes toutes cela,

Et tout cela !

 La jeunesse n’est pas une période de la vie,

elle est un état d’esprit, un effet de la volonté,

une qualité de l’imagination, une intensité émotive,

une victoire du courage sur la timidité,

du goût de l’aventure sur l’amour du confort.

On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années :

on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal.

Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l’âme.

Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs

sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre

et devenir poussière avant la mort.

Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille. Il demande

comme l’enfant insatiable : Et après ? Il défie les événements

et trouve de la joie au jeu de la vie.

Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute.

Aussi jeune que votre confiance en vous-même.

Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement.

Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif.

Réceptif à ce qui est beau, bon et grand. Réceptif aux messages

de la nature, de l’homme et de l’infini.

Si un jour, votre cœur allait être mordu par le pessimisme

et rongé par le cynisme, puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.

Samuel Ullman, poème préféré du Général Mac Arthur.

Tous les jours,

Mobiliser toute mon énergie pour les envelopper d'un écrin de douceur. L'agressivité des adultes, leurs mésententes, leurs douleurs passées, leurs frustrations actuelles regardent uniquement les adultes. (Et encore ! Quelle énergie dépensée). En aucune manière, elles ne doivent enlever à mes enfants cette douceur nécessaire à la construction de leur équilibre.

La vie n'est pas un long fleuve tranquille, tout le monde le sait, et eux aussi ! Mais en dehors de nos murs.

Dire que je parviens à atteindre cet objectif tous les jours serait tellement agréable...à écrire et surtout à vivre.

Au maximum.

Tous les jours.

I do my best.

Aujourd'hui, ma fille, ma choupette, mon petit coeur, mon ainée est rentrée à l'école. Elle n'avait pas l'air stressé, elle est partie toute gaie et visiblement sans appréhension. Et pourtant !

Tout est nouveau : l'environnment, les horaires, les amis, les trajets. Elle m'impressionne souvent par sa confiance en elle, et en la vie. Elle agit en douceur, avance à son rythme mais toujours le sourire aux lèvres et la fleur au fusil. J'apprends beaucoup d'elle, malgré son jeune âge, ou devrais-je dire son très jeune âge !

Aujourd'hui, ma puce, ma mini puce est rentrée à la fac !

Je n'en reviens pas ! Déjà ! Elle est d'une précocité, elle est née hier, à moins que ce soit avant-hier ? Je ne me souviens pas bien !

L'été dernier, j'avais commencé son précédent roman "Les débutantes" et l'avais rapidement fermé. L'histoire ne me tentait pas. Sans doute un petite caprice de ma part. Et puis, après notre voyage aux Etats-Unis, j'ai eu envie de retrouver l'est américain. Tel fut le cas avec Maine. Evidemmment !

L'auteur donne la parole aux femmes de cette famille. Alice, la grand-mère, têtue et peu aimable, Kathleen, une de ses filles, partie vivre à l'autre bout du pays pour mettre le maximum de distance entre elle et sa famille. Maggie, la petite fille de trente ans, aimerait avoir une vie un peu plus stable et sereine ! Et puis, il y a Ann-Marie, la belle-fille, dont le quotidien est réglé comme du papier à musique.

L'histoire de cette famille nous est racontée avec, au centre de l'intrigue, la maison de vacances, au bord de l'océan. Une maison en bois, telle qu'on la rêve !

Chaque chapitre donne la parole à une des quatre femmes. Les tensions, les rancoeurs, les préférences,  et les mésententes, sans oublier les frustrations, et aussi les secrets, très présents dans ce livre : peu à peu le voile se lève sur cette famille très classique, finalement.

Tellement classique que j'avais l'impression de lire ce que j'étais en train de vivre...dans notre maison familiale. Dans le sud de la France, cette bicoque est chaque été le théâtre de nos tensions familiales ! Inutile de vous dire que j'ai aujourd'hui du mal à avoir une opinion complètement neutre de ce roman.

Si j'essayais de prendre un peu de recul, je vous dirais : voici un roman d'été agréable à lire. Sans plus.

Deux frères médecins vivent dans le même immeuble, donnent leur consultation ensemble, font leur visite ensemble et tombent amoureux de le même femme...ensemble. Nous nous promenons dans le quartier chinois de Paris, le plus souvent la nuit. Les scènes s'enchaînent sans lien, elles semblent poser les unes après les autres. L'histoire est un peu entendue et la fin attendue. Pas de fioriture, une histoire de vie, trois très bons acteurs et au final, un bon moment de ciné. Simple et efficace.

Je restais des heures allongée dans cette herbe épaisse. Je prenais le transistor de la cuisine de mes grands-parents et je m'allongeais avec lui, posé juste en face de moi. Je montais le son pour qu'il couvre le ronron de mon ennui et j'attendais que le temps passe, que les minutes s'égrainent, l'une après l'autre, doucement. Bien trop doucement.

les Grosses têtes me tenaient compagnie. J'avais moins de 10 ans et elles, bien plus de 50 ans, à l'époque. Elles étaient vieilles. C'était il y a une trentaine d'années...

Le temps semblait immobile. Pas un mouvement, pas un souffle. Rien ne bougeait, rien ne changeait, rien ne se déplaçait, et je m'embêtais. Tellement.

Quand l'émission se terminait, je me sentais légère. Une étape était passée. Une journée de plus en moins ! Et la perspective d'une journée de moins à attendre que le temps passe.

J'ai adoré notre voyage tous les 5 aux Etats-Unis, de New-York à Boston.

Parce que voyager en famille est ce que je préfère dans la vie,

Parce que j'aime découvrir où et comment les gens vivent à l'étranger, les imaginer dans leur vie de tous les jours,

Parce que j'adore l'ambiance entre nous 5 pendant les voyages : les enfants ont toujours envie de visiter, de marcher encore et toujours pour en voir le maximum,

Parce que mes deux enfants qui ont des petits problèmes de santé n'ont pas été trop gênés,

Parce que j'adore New-York, ses buildings, son énergie, ses quartiers si différents les uns à côté des autres, ses ambiances, ses excès, sa grandeur, sa folie et sa singularité,

Parce que j'ai aimé la Nouvelle-Angleterre, ses paysages, sa douceur de vivre, la beauté de ses côtes, ses maisons majestueuses, ses habitants un peu chicos et si...américains,

Parce que j'ai aimé manger des hamburgers tous les jours, et avoir toujours un café sans goût dans la main,

Parce que j'ai aimé leur accent nasillard et leur gentillesse, surtout à New-York,

Parce que j'ai croisé Finch de "Person of interest" et que je regarde cette série assidûment depuis le mois de juin ! Et en août, pouf : je tombe sur lui,

Parce que nous avons vu des baleines,

Parce que j'ai aimé le regard des Américains quand on leur dit que l'on vient de France,

Parce que j'ai aimé Boston, ses rues entières de maisons de briques rouges, ses nombreux espaces verts, ses rues chics et animées, les nombreux joggeurs que l'on croise à chaque coin de rue,

Surtout parce que j'adore plus que tout voyager en famille et transmettre ce goût à mes enfants, j'aimerais qu'ils aient cette curiosité de toujours aller voir un peu plus loin, sans dénigrer ce que l'on a chez nous ! Et que j'ai la chance de pouvoir voyager un peu avec eux.

1 mois que je ne suis pas venue ici.

30 jours comme un long tunnel dont je sors à peine.

Tout va bien. Tout va même très bien !

Mais la météo, le travail, la fin d'année, le bac (fini depuis 1 heure), le brevet, un déménagement professionnel et les déplacements de Marido ont avalé toute mon énergie.

Je suis rincée, sereine, heureuse, mais physiquement mollassonne !

Il y a eu aussi le semi-marathon de Venise, une parenthèse enchantée, très très humide, mais merveilleuse. 4 jours entre filles, dans ce lieu magique, une course à parcourir et à finir...Que du bonheur !

Je lis les blogs que j'aime, prends des nouvelles régulièrement de leurs auteurs... mais ne prends pas le temps d'écrire ici.

A très vite.